Guide d'installation et de configuration de Linux | ||
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Précédent | Annexe A. Options de configuration du noyau | Suivant |
L'option « Power Management support » permet d'activer la gestion d'énergie sur votre machine. Il existe actuellement deux protocoles de gestion d'énergie sur les PCs : le protocole APM (abréviation de l'anglais « Advanced Power Management », relativement ancien mais fiable, et le protocole ACPI (abréviation de l'anglais « Advanced Configuration and Power Interface »), plus récent mais pouvant poser quelques problèmes avec certains BIOS bogués. Ces deux protocoles peuvent être paramétrés respectivement avec les deux jeux d'options suivantes. La réponse recommandée est 'Y'.
L'option « Legacy Power Management API » permet de prendre en charge l'ancienne interface du noyau de gestion de l'énergie. Cela peut être nécessaire pour les anciens pilotes binaires ou qui n'ont pas été portés. La réponse recommandée est 'Y'.
L'option « Power Management Debug Support » permet d'activer les fonctionnalités de déboguage du code de gestion de l'énergie de Linux. Cette option est essentiellement utile aux développeurs de Linux. La réponse recommandée est 'N'.
L'option « Keep console(s) enabled during suspend/resume » permet de ne pas suspendre le pilote de la console afin de pouvoir voir les messages de déboguage des pilotes de périphériques lors de la suspension. Cette option peut être dangereuse et n'est utile que pour les développeurs du noyau, aussi la réponse recommandée est-elle 'N'.
L'option « Suspend/resume event tracing » permet de prendre en charge une fonction de mémorisation des dernières opérations de mise en veille dans l'horloge système, afin de pouvoir déboguer les pilotes de périphériques lorsque la machine n'est pas parvenue à se mettre en veille correctement. Cette fonctionnalité n'est utile que pour les développeurs du noyau, aussi la réponse recommandée est-elle 'N'.
L'option « Suspend to RAM and standby » permet de prendre en charge la mise en veille du système en mémoire. Cette forme de mise en veille est extrêmement rapide, mais nécessite une alimentation électrique pour conserver l'état du système, car celui-ci est stocké en mémoire. Cette technique fonctionne relativement bien pour les ordinateurs portables, mais certains pilotes de périphériques ne sont pas encore capables de redémarrer correctement à la sortie de la mise en veille. La réponse recommandée est 'N'.
L'option « Hibernation (aka 'suspend to disk') » permet de prendre en charge la suspension du système sur disque. Cette forme de mise en veille est beaucoup plus lente que la mise en veille en mémoire, car tout l'état du système doit être stocké sur disque. De plus, la sortie de la mise en veille nécessite un redémarrage complet du noyau, et le système est généralement plus lent après le réveil le temps que toutes les données stockées sur disque soient rechargées en mémoire. Toutefois, cette technique est beaucoup plus fiable et fonctionne même sur les machines dont le matériel ne supporte pas la suspension en mémoire. La réponse recommandée est 'N'.
L'option « Default resume partition »
permet de spécifier la partition de swap utilisée par défaut par
la fonctionnalité de suspension sur disque. Il faut indiquer ici une partition de swap
de taille suffisante pour stocker l'état du système lors de la suspension. Cette option est
facultative, la partition à utiliser au redémarrage pouvant être spécifiée par l'option
resume
en ligne de commande du noyau. Toutefois, il est plus simple de
l'indiquer ici une bonne fois pour toute. La réponse dépend bien entendu de votre plan
de partitionnement.
L'option « Advanced Power Management Emulation » permet de demander au système de simuler la mise en veille selon l'ancienne gestion d'énergie APM. Cela comprend la réinitialisation de l'horloge système, ainsi que la notification des changements d'état de la batterie aux programmes de gestion de l'APM. La réponse recommandée est 'N'.
L'option « ACPI Support (Advanced Configuration and Power Interface) » du menu « ACPI (Advanced Configuration and Power Interface) Support » permet d'activer la gestion du protocole de gestion d'énergie ACPI. Cette interface permet au système d'exploitation de contrôler finement la consommation d'énergie du système, mais nécessite que votre carte mère le gère ainsi que tous les périphériques connectés dessus. C'est généralement le cas pour toutes les machines récentes, et quasiment certain pour les ordinateurs portables, mais si ce n'est pas le cas, les périphériques qui seront mis en veille ne se réinitialiseront pas correctement lors du réveil de l'ordinateur. Cela peut provoquer des plantages violents. La réponse recommandée est 'Y', à moins que vous ayez un doute sur la capacité de votre matériel à supporter l'ACPI. Notez que certains BIOS fournissent une description erronnée du matériel de l'ordinateur à Linux et n'ont été testés que pour Microsoft Windows. Ces informations sont généralement générées avec les outils Microsoft, qui ne respectent pas la norme ACPI, mais dont Windows tolère les erreurs. Intel, le principal promoteur de l'ACPI, et les développeurs de Linux, ont décidé de ne pas prendre en charge ces erreurs de configuration et indiquent qu'il est du ressort des fabricants de fournir des informations correctes. Toutefois, ils permettent aux utilisateurs de spécifier au niveau de la configuration une description alternative du matériel. Cela est réalisable grâce aux options « Include Custom DSDT » et « Custom DSDT Table file to include ». Ces options ne sont accessibles que si l'option « Select only drivers that don't need compile-time external firmware » du menu « Generic Driver Options » n'est pas cochée. Notez enfin que si vous choisissez d'activer le protocole de gestion d'énergie ACPI et le protocole APM, celui qui sera utilisé sera le premier chargé.
L'option « APM (Advanced Power Management) BIOS support » du menu du même nom permet d'activer la gestion d'énergie APM par l'intermédiaire du BIOS. Cette méthode de gestion d'énergie est beaucoup plus sûre que l'ACPI, car elle est plus ancienne et en général parfaitement supportée par le matériel actuel. Il est recommandé de répondre par 'Y' à cette question si vous ne pouvez pas utiliser l'ACPI. Notez toutefois que la possibilité d'éteindre l'ordinateur via les fonctionnalités APM n'est disponible que pour les ordinateurs disposant d'un boîtier au format ATX. De plus, ce n'est pas la gestion d'énergie APM qui gère l'arrêt des disques durs et la veille des moniteurs « Green », et il est possible d'avoir ces fonctionnalités même si l'on n'a pas activé la gestion d'énergie APM. Les options suivantes dépendent fortement de la configuration APM des machines. Les options de ce menu ne seront pas décrites plus en détails ici, car elles sont trop spécifiques à chaque modèle de machine. Pour la plupart des gens, il faut répondre 'N' à toutes ces questions.
L'option « CPU Frequency scaling » du menu du même nom permet d'activer la gestion des processeurs à fréquence variable. Ces processeurs se rencontrent généralement dans les portables, à cause du gain d'énergie obtenu en abaissant la fréquence du processeur lorsqu'il est peu utilisé. On les rencontre également sur les ordinateurs de bureau récents, car cela permet de diminuer la vitesse de rotation des ventilateurs et d'obtenir ainsi des machines plus silencieuses. Les options qui suivent permettent de spécifier l'interface logicielle fournie par le noyau pour contrôler la fréquence du processeur, ainsi que d'indiquer la nature du processeur utilisé et la politique de gestion de la fréquence du processeur. La réponse recommandée est 'Y', sauf si vous utilisez une machine relativement ancienne. Vous devrez alors choisir le pilote pour le type de processeur dont vous disposez, ainsi que le gestionnaire d'énergie à utiliser. Les plus classiques sont « 'performance' governor » (pour utiliser en permanence la fréquence la plus élevée), « 'powersave' governor » (pour utiliser en permanence la fréquence la plus faible), « 'ondemand' governor » (pour que le noyau adapte la fréquence à la charge courante du système) et « conservative » (pour que le noyau adapte la fréquence à la charge courante du système, mais en passant d'une fréquence à une autre de manière plus progressive et en cherchant à optimiser la consommation éléctrique). Notez que dans le cas de l'adaptation à la demande de la fréquence du processeur les processus placés en priorité faible ne seront pas comptabilisés comme des processus devant accroître la fréquence du processeur, sauf si le fichier de configuration dynamique /sys/devices/system/cpu/cpu0/cpufreq/ondemand/ignore_nice_load contient la valeur 0 (attention, ce paramètre est en logique inverse étant donné le nom de ce fichier).
L'option « CPU idle PM support » permet de prendre en charge la gestion d'énergie des processeurs au repos. Cette gestion se fait au travers de gestionnaires logiciels en fonction de la charge du système. Cette option vous donnera l'accès aux deux options « 'ladder' governor (NEW) » et « 'menu' governor (NEW) », qui utilisent respectivement l'algorithme des anciens pilotes ACPI et un algorithme plus récent dont le but est de minimiser la consommation d'énergie. La réponse recommandée est 'Y'.
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